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ENFANTS DU FOYER MAGONE - ABIDJAN  
 
 
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LA VOIX DES SANS VOIX DANS NOTRE MONDE

 
 
 
Chers amis, 
 
Cette page vous présentera quelques témoignages des enfants comment ils ont quitté la maison. 
 
Les témoignages que vous allez lire, vivre sont vrais, ces enfants sont avec nous, d'autres ont passés quelques moments avec nous et ils ont regagnés la famille, d'autres ont fugué. Pour certains enfants je n'ai pas mis leurs vrais noms. 
 
Cela vous permettra à comprendre le travail que nous avons dans ce monde où certains vivent dans la tranquillité, alors que d'autres souffrent énormément. 
 
A nous de réagir pour sauver ces enfants, je vous laisse faire ce voyage qui peut toucher votre coeur, il y a moyen de pleurer face à toutes ces situations. 
 
Celui qui voudra d'autres précisions il pourra nous joindre par mail ou par poste. Nos coordonnées dans le contact.  
 
Pour bien parcourir ces témoignages nous avons mis de la musique, il suffit de descendre à la fin de tout et cliquez sur l'icône play et vous allez écouter de la bonne musique en même temps continuez à découvrir la vie de chaque enfant. 
 
 
- Je me nomme GRAHIN Dago Prince, je suis Ivoirien, Godié de Fresco. Je suis chrétien protestant et j’ai fais la classe de CE2. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis porteur de bagages et mendiant. 
Mon père se nomme GRAHIN Isaac, il est chrétien protestant, agent d’uniwax. Il réside à port-bouet. Il a deux enfants et il ne vit plus avec ma mère. Sa nouvelle épouse se nomme Thérèse. 
Ma mère se nomme Sylvie, elle est Ivoirienne, attié. Elle est chrétienne évangélique et est commerçante. Elle réside à Yopougon Siporex, elle a quatre enfants et ne vit plus avec mon père. Son nouvel époux se nomme Véronèse. 
J’ai quitté la maison parce que ma mère adoptive a menacé de me battre pour une chose que je n’ai pas fait. Elle croyait que j’avais cassé la vitre du voisin. 
Je suis entré au village Don Bosco le 20 février 2008. 
 
- Je me nomme OSEE Yoffoua Aboussou Daniel, je suis né en 1993 à Agboville. Je suis Ivoirien, Abey. Je suis chrétien catholique et j’ai fais la classe de 5ème au collège St François de Yopougon. Dans la rue, je réside au marché de nuit de Port-bouet, là-bas je suis guide.  
Mon père est décédé, il se nomme ABOUSSOU, il est Ivoirien, Abidji. Il était pompier et il résidait à Adjamé. Il a un seul enfant que je suis. 
Ma mère se nomme AKAFFOU Brigitte, elle est Ivoirienne, Abey. Elle est chrétienne méthodiste et elle est commerçante. Elle réside à Yopougon sicogi et a deux enfants. Le nom de son nouvel époux est Boni Parfait. 
J’ai vendu des lotus achetés par ma mère et j’ai fait perdre l’argent. Apres cela j’ai eu peur de rentrer à la maison et je suis resté dans la rue. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 03 janvier 2008. 
 
-Je me nomme ZADI Franck Davilla, je suis né en 1992. Je suis Ivoirien, Bété. Je suis chrétien catholique et j’ai fais la classe de CM2 à l’école primaire Mami-Zatta d’Abobo. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis porteur de bagages. 
Mon père se nomme ZADI Séper Ignace, il est Ivoirien, Bété. Il est chrétien évangélique. Il réside à Ayoman, à huit enfants et ne vit plus avec ma mère. Sa nouvelle épouse se nomme Babo Marie-France. 
Ma mère se nomme Viviane, elle est Ivoirienne, Bété. Elle réside à Adjouffou, à quatre enfants et ne vit plus avec mon père. 
En absence de mon père, je suis allé en promenade. A mon retour, ma belle mère a fermé le portail à clé et a refusé de m’ouvrir car il faisait tard. C’est à partir de ce jour là que je suis resté dans la rue. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 27 février 2008. 
 
- Je me nomme ACKA Adon Wilfrid, je suis né le 01 décembre 1996 à Ayaman. Je suis Ivoirien, Attié. Je suis chrétien catholique et j’ai fais la classe de CM1 à l’école primaire Sicogi 6 au nouveau quartier. Dans la rue, je réside au Plateau, là-bas je n’ai aucune occupation. 
Mon père se nomme ACKA Emmanuel. Il est Ivoirien, Attié d’Adzopé. Il est chrétien assemblée de Dieu, fabricants de produits. Il réside à Yopougon, à six enfants et ne vit plus avec ma mère. Sa nouvelle épouse se nomme Blandine. 
Ma mère se nomme Adrienne. Elle est Ivoirienne, chrétienne catholique et vendeuse. Elle vit à Ayaman, à sept enfants et ne vit plus avec mon père. 
Mon père m’a remis 500f pour acheter de la nourriture mais je les ai utilisé pour suivre un match de football au stade Félix Houphouët Boigny. Puisque je savais qu’il allait me battre, j’ai eu peur de rentrer à la maison. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 05 février 2008. 
 
-Je me nomme KOUAKOU Yao Adama, Je suis né en 1995 à Abobo. Je suis Ivoirien, Baoulé. Je suis chrétien évangélique et j’ai fais la classe de CP2 à l’école primaire Alliodan de Koumassi. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis ramasseur de fers. 
Mon père se nomme KOUAKOU Kan Nestor. Il est Ivoirien, Baoulé et chrétien évangélique. Il est agent à la Société de transport d’Abidjan (SOTRA). Il réside à Koumassi, à trois enfants et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme Yolande. Elle est Ivoirienne, Bété. Elle est chrétienne évangélique. Elle est ménagère, à quatre enfants et ne vit plus avec mon père. Son nouvel époux se nomme César. 
J’ai été battu par mon père parce qu’il m’accusait d’avoir volé son portable et autres affaires. Apres cela, j’ai été recueilli par une dame âgée, malheureusement après sa mort son fils m’a chassé de la maison. C’est ainsi que je suis arrivé dans la rue. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 16 février 2008.  
 
Je me nomme ADANI Moussa, je suis né le 03 mars 1993 à Cocody. Je suis Ouathi. Je suis chrétien assemblée de Dieu et j’ai fais la classe de CM1 à l’école évangélique Sagada du Togo. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis un mendiant. 
Mon père est décédé, il est Burkinabé, musulman. 
Ma mère se nomme N’TSAKPOE Akouvi, elle est Togolaise, Ouathi. Elle est commerçante et réside à Cocody. Elle à trois enfants et le nom de son nouvel époux est Kabirou. 
J’ai quitté la maison parce que m’a mère m’a envoyé au Togo et ne voulant pas y rester je suis venu à Abidjan. N’ayant pas de lieu où dormir, je suis resté dans la rue. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 27 février 2008. 
 
Je me nomme DIOMANDE Mohamed, je suis né à Abobo. Je suis Ivoirien, Mahouka. Je suis musulman et mon surnom est Commando. J’ai fais la classe de CP2 et j’ai appris la tapisserie. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis un mendiant. 
Mon père se nomme Kaladji, il est Ivoirien, Mahouka. Il est musulman, réparateur. Il réside à Abobo, à cinq enfants et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme Massendjé, elle est Ivoirienne, Baoulé. Elle est chrétienne, ménagère. Elle réside à Abobo, à deux enfants et ne vit plus avec mon père. Le nom de son nouvel époux est Thomas. 
J’ai quitté la maison par peur mon grand-père paternel me batte comme il le fait habituellement. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 20 février 2008. 
 
Je me nomme SORY Doumbia, je suis Guinéen. Je suis musulman et j’ai fait l’école coranique. J’ai appris la menuiserie. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je vends les mouchoirs et je suis un mendiant. 
Mon père se nomme SORY Doumbia Losseni, il est Guinéen. Il est musulman, vendeur de meuble. Il réside à Abobo, à cinq enfants et ne vit plus avec ma mère. Le nom de sa nouvelle épouse est Tata. 
Ma mère est musulmane et réside en guinée. Elle a trois enfants et ne vit plus avec mon père. 
J’ai quitté la maison par plaisir. J’ai été initié par un grand qui vivait aussi dans la rue et cette vie m’a plu. Parfois ma mère me manque beaucoup. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 20 février 2008. 
 
- Je me nomme AKOSSO Yobou Thomas, je suis né en 1993 à Marcory. Je suis Ivoirien, Ebrié. Je suis chrétien évangélique. J’ai appris la coiffure et j’ai fais la classe de CM1 à l’école primaire Alliodan5 à Koumassi. Dans la rue, je réside au marché de nuit de Port-Bouët, là-bas je fais la menuiserie. 
Mon père se nomme AKOSSO Dogbô Jacques, il est Ivoirien, Ebrié. Il est chrétien protestant, maçon. Il réside à Koumassi, à cinq enfants et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme BLE Jorgina, elle est Ghanéenne, Fanti. Elle est chrétienne évangélique et commerçante. Elle réside à Koumassi, à cinq enfants et ne vit plus avec mon père. Le nom de son nouvel époux est Adjéodé. 
J’ai quitté la maison parce que mon père m’a grondé à cause de ma petite sœur. 
Je suis entré au Village Don Bosco en janvier 2008. 
 
-Je me nomme VINNE Zahui Aristide, je suis né le 28 novembre 1993. Je suis Ivoirien, Bété. J’ai fais la classe de 5ème au lycée moderne de Gagnoa. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis porteur de bagages. 
Mon père se nomme VINNE Neniko Nicolas, il est Ivoirien, Gouro. Il est acheteur de produit, réside à Sinfra et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme AMANI Nedjo Aimée, elle est Ivoirienne, Baoulé. Elle est ménagère, réside à Sinfra et ne vit plus avec mon père. 
J’étais à Gagnoa chez ma grande mère et avec mon ami nous avons décidé de découvrir Abidjan. Ne connaissant personne à Abidjan, nous nous sommes retrouvés dans la rue.  
Je suis entré au Village Don Bosco le 07 janvier 2008. 
 
- Je me nomme KASSI Fulgence , je suis Ivoirien, Adjoukrou. Je suis chrétien catholique. Dans la rue, je réside à Treichville, là-bas je suis un mendiant. 
Mon père se nomme KASSY Bernard, il est Ivoirien, Adjoukrou. Il est chrétien catholique, tapissier. Il réside à Treichville, à deux enfants et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme AMADA Egno, elle est Ivoirienne, Ahoulan. Elle est commerçante. Elle réside à Port-Bouët, à trois enfants et ne vit plus avec mon père. 
Je suis allé voir des amis et j’y suis resté jusqu’au lendemain. A mon arrivé à la maison, ma mère m’a battu et je suis allé dans la rue. 
Je suis entré au Village Don Bosco en février 2008. 
 
- Je me nomme KORNIN Essoubo Jores , je suis né en 1992 à Abobo. Je suis Ivoirien, Agni. Je sui chrétien catholique. Dans la rue, je réside au marché de nuit de Port-Bouët et à l’allocodrome de Cocody, là-bas je n’ai aucune occupation. 
Mon père est décédé, il se nomme ESSOUBO. Il est Ivoirien, Agni. Il était gardien et résidait à Koumassi. 
Ma mère se nomme Amoin, elle est Ivoirienne, Baoulé. Elle est commerçante et à cinq enfants. 
J’ai quitté la maison parce que ma mère adoptive voulait me battre et depuis lors chaque fois que les centres me ramenait je fuyais. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 07 janvier 2008. 
 
- Je me nomme DJANBI Salomon, je suis né en 1993. Je suis Ivoirien, Aladjan. Je suis chrétien protestant batiste et j’ai fait la classe de CE1 à l’école primaire Paillote. Dans la rue, je réside au terminus 40 à Yopougon, là-bas je n’ai aucune occupation. 
Mon père se nomme DJANBI Thomas, il est Ivoirien, Aladjan. Il est chrétien protestant batiste, agent au port autonome d’Abidjan. Il réside à Yopougon, à deux enfants et ne vit plus avec ma mère. Le nom de sa nouvelle épouse est Léontine. 
Ma mère est décédée, elle se nomme Solange. Elle est Ivoirienne, Gueré. Elle était protestante batiste et tresseuse. Elle vivait à Yopougon et je suis son seul enfant. 
Mon père m’a puni pour une bêtise et pour ne pas être battu j’ai quitté la maison. 
Je suis entré au Village Don Bosco en janvier 2008. 
 
- Je me nomme DJASSIA Zigbe Thierry, je suis né en 1993 à Akouata. Je suis Ivoirien, Ouan. Je suis chrétien catholique et j’ai fais la classe de CM1 à l’école primaire Léon Robert1 de Treichville. J’ai appris la cordonnerie. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis mendiant. 
Mon père se nomme DJASIA Jano, il est Ivoirien, Ouan. Il est chrétien catholique, agent à la Société de transport d’Abidjan (SOTRA). Il réside à Yopougon, à deux enfants et ne vit plus avec ma mère. Sa nouvelle épouse se nomme Béatrice. 
Ma mère se nomme Lydie, elle est Ivoirienne, Ouan. Elle est commerçante. Elle réside à Akouata, à deux enfants et ne vit plus avec mon père. 
J’ai quitté la maison parce que ma mère adoptive ne m’appréciait pas. A cause d’elle mon père voulait m’emmener au village et ne voulant pas y aller j’ai fuis. 
Je suis entré au Village Don Bosco en janvier 2008. 
 
- Je me nomme GUE Blé Fades, je suis né en 2000 à Zehlé. Je suis Ivoirien, Yacouba. Je suis chrétien christianisme céleste et j’ai fais la classe de CE1. Dans la rue, je réside à Williamsville, là-bas je suis mendiant. 
Mon père se nomme GUE Blé Séverin, il est Ivoirien, Yacouba. Il est Christianisme céleste, jardinier. Il réside à Williamsville, à trois enfants et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme Béatrice, elle est Ivoirienne, Baoulé. Elle est ménagère. Elle réside à Duekoué, à quatre enfants et ne vit plus avec mon père. 
J’ai quitté la maison parce que ma belle mère ma demandait de faire tous les travaux ménagers alors qu’elle ne faisait rien. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 25 février 2008. 
 
- Je me nomme YORO Franck, je suis Ivoirien, Bété. J’ai fais la classe de CM2 à l’école primaire BAD d’Ayaman. J’ai aussi appris la mécanique. Dans la rue, je réside, à l’allocodrome de Cocody, là-bas je suis mendiant. 
Mon père se nomme YORO Claude, il est Ivoirien, Bété. Il est chrétien évangélique, agent au port autonome d’Abidjan. Il réside à Abobo, à huit enfants et vit avec ma mère. 
Ma mère se nomme Cécile, elles est Ivoirienne, Agni. Elles est chrétienne Evangélique, vendeuse. Elle réside à Abobo, à huit enfants et vit avec mon père. 
Je m’absentais au travail parce que j’avais fait une bêtise et mon père m’a menacé d’y retourner avant son retour à la maison. Ne voulant pas retourner, j’ai préféré rester dans la rue. 
Je suis entré au Village Don Bosco le 03 janvier 2008. 
 
- Je me nomme BAKA Mouso Roland Ghislain, je suis né en 1994 à Tiassalé. Je suis Ivoirien, Abey. Je suis chrétien catholique, j’ai appris la mécanique. Dans la rue, je réside à l’allocodrome de Cocody, là-bas je lave les assiettes dans les restaurants et je suis mendiant. 
Mon père se nomme BAKA Mousso Théodore, il est Ivoirien, Abey. Il est chrétien protestant, planteur. Il réside à Tiassalé, à cinq enfants et ne vit plus avec ma mère. 
Ma mère se nomme N’GATTA Anin Viviane, elle est Ivoirienne, Abey. Elle est chrétienne catholique, planteur. Elle réside à ferké, à six enfants et ne vit plus avec mon père. 
J’habitais à Cocody avec ma grande sœur et tout allait bien jusqu'à ce qu’elle parte en voyage. Un jour son mari a utilisé mes économies sans m’informer alors que j’avais besoin de cet argent pour aller au village voir mes parents. N’étant pas content, j’ai quitté la maison. 
 
- Aka 
J’étais avec ma mère à MAN. 
Un jour, mon cousin a pris l’argent de son père et est venu me le donner ; c’était 15 000F. Je savais que ce n’était pas bon mais j’avais envie des jeux électroniques alors j’ai gardé l’argent. Une autre fois, il est parti prendre 60 000F et je n’étais même pas au courant mais il a menti sur moi. 
J’ai préféré quitter la maison. J’ai passé quelques semaines dans la rue et je suis venu au Don Bosco. 
Après quelques mois ici je suis allé à DIVO à la recherche de ma famille. J’ai pu rencontré un cousin qui m’a indiqué la maison de ma mère à YOPOUGON. 
J’ai retrouvé ma maman mais elle m’a appris le décès de mon père et était sur le point de repartir à MAN. 
Avec l’accord des responsables du Foyer, je suis retourné à Man chez ma maman mais j’ai eu quelques problèmes d’intégration en famille. En effet, quelques membres de la famille sont décédés et un frère est devenu rebelle. 
De retour au "FOYER MAGONE", j’ai fui après trois mois. Je suis revenu et j’ai continué les cours au collège. 
 
- Pitchou 
A la suite de la séparation de mes parents, je suis resté chez mon père avec ma petite sœur. 
Mon père a une deuxième femme et d’autres enfants plus grands que moi. Plusieurs fois j’ai été accusé de vol d’argent et d’objets par mes grands frères et mon père. 
J’ai passé les vacances avec ma maman et j’étais très content. L’année passée, j’ai continué l’école mais un soir je ne suis pas rentré à la maison. 
J’étais allé aux Mille maquis de MARCORY. Je suis resté là-bas jusqu’à un jour où un ami m’a dit de venir à Don Bosco. Je l’ai suivi et je suis resté ici.  
Quand mes parents ont su ma disparition, ma maman est partie à ma recherche. Elle m’a retrouvé ici au "FOYER MAGONE". 
Je suis retourné chez elle un temps mais elle n’a plus de moyens parce qu’elle a beaucoup dépensé pour se soigner. Je suis revenu au Foyer et reste ici. J’aimerais continuer les études et devenir un jour architecte pour construire les immeubles. 
 
- Kally 
Je m’appelle Kally, j’ai 14 ans. Je suis burkinabé de l’ethnie Daffi. Je viens de l’intérieur. 
J’avais des mauvais résultats scolaires et mon père me frappait souvent à cause de cela. En plus, ma tante m’obligeait à laver les assiettes avant d’aller à l’école. 
Un jour, j’ai refusé ; elle ne m’a pas donné à manger à midi. Alors j’ai pris une pièce de 100F qui se trouvait sur la table. Elle l’a dit à mon papa qui m’a frappé et j’ai fui la maison. 
Je suis allé chez un de ses amis pour que ce dernier intervienne, mais comme il était en palabres avec cet ami, il s’est fâché encore plus et m’a menacé. J’ai encore fui et je me suis débrouillé pour me retrouver à ABIDJAN.  
C’est alors que j’ai rencontré les enfants de la rue et un jour, un camarade m’a dit de venir ici.  
 
- Gogo 
Je m’appelle Gogo, j’ai 13 ans et je suis ivoirien. 
Je travaillais avec mon oncle, Ali qui est tôlier, et chaque fois que je faisais une bêtise, il me frappait. 
J’ai donc décidé de ne plus travailler. Un jour, je n’étais pas en uniforme et il m’a demandé d’aller me changer alors que je ne voulais plus travailler. Je me suis échappé et je suis plus retourné à la maison.  
Dans la rue, j’étais "èsseur"(mendiant), cireur de chaussures puis vendeur de cannettes vides. 
Si je gagne un peu d’argent, je bois et je fume. Après quelques jours dans la rue, je me suis retrouvé au BICE mais j’ai quitté là-bas parce que le tonton (moniteur) est méchant.  
J’ai connu le centre Don Bosco grâce à un ami et je suis venu. Je veux retourner chez ma mère à YOPOUGON (une commune d’ABIDJAN). 
 
- Biandani 
Je vivais avec ma mère mais elle est allée me déposer chez mon père à BOUAKE ville et ce dernier est parti me laisser au village de GARKAN. 
Quand mon père est tombé malade, on m’a confié à ma grand-mère. Quelques temps après, j’ai demandé à ma grand-mère de m’envoyer chez ma mère mais elle a toujours refusé. 
Un jour, elle et ma tante m’ont dit que je pouvais partir si je voulais. Je suis donc allé à TOUMODI mais ma mère a refusé que je la suive jusqu’à ABIDJAN. Je suis resté là dans des conditions de vie difficile. 
Un jour, j’ai décidé de venir à ABIDJAN à la recherche de ma mère mais ici je ne l’ai pas retrouvé. Je suis resté dans la rue. 
Au cours d’une de leurs actions de rue, j’ai suivi les gens du BICE et je suis allé au Plateau. Mais un jour, des amis ont menti sur moi, disant que j’ai écrit une lettre à une fille du Foyer. Alors je suis sorti du BICE par peur d’être frappé. Un mois et demi plus tard, je suis arrivé à Don Bosco.  
 
- Kamba 
J’étais avec mes grands-parents maternels depuis la mort de ma mère. 
Depuis les grandes vacances de 2001 j’ai souvent des maux de têtes très violents et c’est comme si quelque chose me poussait à sortir de la maison. Dehors les maux de tête cessaient.  
J’étais porteur de bagages au marché et un jour on m’a parlé de Don Bosco et je suis venu. En février 2002, je suis allé avec un animateur Tonton Paul chez mon grand-père. 
Il est venu discuter avec les responsables et j’ai recommencé les cours en 5ème l’année scolaire suivante. J’ai ensuite été réinséré mais peu de temps après je suis retourné dans la rue. De retour au Don Bosco, on m’a accepté et j’ai repris les cours mais l’année n’a pas marché. J’ai ensuite appris l’élevage des poulets au Don Bosco.  
 
- Komba 
J’étais avec mon père qui vivait chez son ami parce qu’il ne travaillait pas. 
Quand il a eu un travail d’instituteur il est parti à ADJAKOUE mais il ne pouvait pas m’emmener. 
Je suis donc resté chez son ami mais je n’allais pas à l’école. 
Un jour, j’ai accompagné les amis du quartier pour aller au Plateau ; là, nous chargeons les ananas et chaque jour, je revenais tard à la maison. L’ami de mon père n’aimait pas cela. 
Un jour il m’a renvoyé et je suis parti rester chez un autre ami de mon père qui tient un kiosque. Mais un jour, lui aussi m’a demandé de partir à cause de ma plaie qui s’infectait.  
Ici, j’ai été scolarisé et j’ai fréquenté jusqu’en 4ème. J’ai fait deux années de catéchèse. Je suis artiste, je compose et interprète des chansons. 
 
- Vevey 
Je vivais avec mes parents à BONOUA. Un jour, j’ai volé 2000F à mon père et je suis venu à ABIDJAN (YOPOUGON).Après un mois dans la rue, le "FOYER AKWAA" au cours d’une action de rue m’a envoyé chez eux.  
Après deux ans là-bas, j’ai frappé un enfant. Le Directeur a voulu me battre et je me suis enfui. De nouveau dans la rue, j’ai rencontré un ancien ami qui connaissait le "FOYER MAGONE". Avec lui nous sommes venu ici.  
 
- Freddy 
Je suis un malien et je viens de SAN PEDRO. Après le décès de mon père, je vivais avec mon oncle paternel où on poussait des bagages à la gare. 
Un jour on m’a accusé d’avoir volé 5000F et on m’a mis pied au mur et le tonton qui m’a accusé de vol a dit qu’il va informer mon oncle. Alors j’ai pris la fuite pour aller au REMAR. Après une semaine là-bas, un ami m’a aidé pour venir à ABIDJAN. 
Une fois à AIDJAN, j’ai perdu les traces de mon ami et je suis allé aux Mille maquis à MARCORY. De là je suis venu à Don Bosco. 
 
- Bulikoko 
Je vivais à MAN avec mon père. 
Après son décès, sa femme ne me donnait pas à manger et me battait souvent. 
Un jour, j’ai piqué ses 7000F et je suis arrivé à ABIDJAN. Après quelques jours dans la rue, je suis allé au NAMA que j’ai quitté après avoir volé une montre et des habits. 
Après quelques jours à COCODY, je suis allé au BICE. Après quelques semaines au BICE, je suis retourné à COCODY puis au NAMA. J’ai encore volé des habits et je suis allé au "FOYER AKWABA". Deux mois après j’ai volé un portable et j’ai pris la fuite pour le MESAD. Mais là-bas il n’y a pas beaucoup d’espace de jeux. C’est pourquoi je suis retourné au NAMA jusqu’à la fermeture de ce centre. 
C’est de là qu’un responsable m’a conduit ici. 
Je veux séjourner au FOYER MAGONE" en attendant que le centre NAMA ouvre à nouveau ses portes.  
 
- Kakoungourou 
J’étais avec ma grand-mère à ABOBO derrière les rails depuis la mort de mon père. 
Un jour, elle m’a envoyé pour acheter du sucre avec 2500F et j’ai fui avec l’argent et je suis resté dans la rue. De là, je suis allé au "FOYER AKWABA". J’ai duré un an là-bas avant de ressortir pour la rue. 
Après cela je suis allé au Sauvetage mais chaque fois que je demandais à faire quelque chose comme apprentissage ils me disaient d’attendre. 
C’est ainsi que trois mois après j’ai pris la fuite et j’ai passé quelques jours dans la rue. Avec l’aide d’un ami, je me suis présenté ici pour demander à rester.  
Six mois après, nous sommes allés chez ma grand-mère avec un animateur. C’est là que j’ai appris le décès de ma mère au BURKINA-FASO. 
Je suis donc un orphelin de père et de mère. En novembre 2003, j’ai repris les cours en classe de CM1. A la fin de l’année scolaire, j’ai été replacé en famille chez ma tante qui a promis de me faire continuer l’école. 
Quelques mois après je suis revenu au Don Bosco parce que ma tante me battait à la maison. Les animateurs m’ont accepté pour être de nouveau ici.  
 
- Kakoko 
J’allais à l’école à SAN PEDRO mais arrivé en classe de 5ème, je ne voulais plus continuer. 
Je l’ai dit à mon père mais il a refusé. Il m’a forcé mais je n’ai pas eu ma moyenne en fin d’année et il m’a frappé. 
J’ai donc quitté la maison pour aller dans la rue. Après une semaine, j’ai pris le car pour venir à ABIDJAN en compagnie d’un ami et nous sommes allés au marché de nuit de Port Bouët où je vendais les papiers mouchoirs et les bonbons.  
J’ai alors rencontré un ancien du "FOYER MAGONE" qui m’a demandé de venir ici ; il s’appelle Junior. C’est pourquoi je suis arrivé ici et je suis décidé à rester. 
 
* Ces quelques témoignages vous donnent l'aperçu de la vie des enfants qui sont avec nous. 
A une autre occasion je vous donnerai avec image à l'appui. Votre suite! 
 
 
Avec ces cantiques religieux que nous venons d'insérer pour vous dire que c'est grâce à Dieu que nous avons été sauvés par les salésiens; Nous disons merci à Dieu par ces chants.  
 
 

 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 28.05.2008
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